Mes coulisses du FNR 2019

Salut à tous, 

aujourd’hui j’avais envie de revenir sur un évènement un peu particulier : le Festival New Romance. Il s’est déjà écoulé deux semaines, et je vois encore passer quelques photos de l'événement, donc je me suis dit que ça pouvait être intéressant pour vous de voir les choses de l’intérieur ! Parce que finalement, vous nous voyez tout sourire toute la journée, mais est-ce qu’il n’y aurait pas des moments de panique ? 

Je vous laisse le découvrir avec mes ressentis !
                                                                               
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Ça fait trois ans maintenant que je suis invitée au Festival par Hugo. Chaque fois c’est un réel bonheur de pouvoir rencontrer ses lectrices dans une ambiance dédiée à la romance. C’est aussi un moment plutôt stressant pour moi. Je me souviens avoir été complètement paralysée et malade lors du premier, bien plus cool au second et étrangement bien moins pour celui-ci !

Peut-être parce que j’avais vraiment mal vécu la sortie de 6 ans, et que j’avais peur de ce qu’on pourrait me dire...

Dans tous les cas, il ne faut pas oublier qu’en tant qu’écrivain, je passe trois quart de mon temps derrière un PC. J’invente des vies, des histoires, c’est dur de se mettre devant l’affiche et de voir que finalement, il y a des gens prêts à vous rencontrer et à vous dire qu'ils aiment vos écrits !

Je suis donc arrivée le vendredi en mode stress. On a récupéré notre chambre avec mon mari, salué les gens d’Hugo qu’on rencontrait, puis les auteurs. Dans la salle, j’ai fait le tour pour dire bonjour. Je n’ai quasiment rien avalé, je n’y arrivais pas. Même les chocolats disséminés un peu partout dans notre coin ne m’ont pas attiré, c’est pour dire !

J’étais complètement renfermée. 

Ça avait beau être le troisième, je me suis retrouvée le vendredi, dans le rang derrière les auteurs totalement stressée. J’avais deux envies : pleurer (heureusement je me suis retenue !) et rejoindre ma place au plus vite. K.A Tucker devant moi était aussi paniquée que je l'étais. Du coup, je me suis dit que si une auteure internationale pouvait se sentir comme ça alors mon état n’était pas si catastrophique !

Je vous avoue sans détour, j’ai vraiment été surprise d’avoir autant de monde ! Les deux années précédentes n’ont jamais été aussi intenses ! Je me souviens de la première fois où ma file était fluide.  La deuxième, en rejoignant ma place, il n’y avait encore personne.
J’avais donc prévu mes tickets de train de retour tôt le dimanche parce que j’étais persuadée que comme les autres années, il n’y aurait plus personne à partir de 11h !

Et j’en suis restée sur les fesses. 

Non seulement il y avait du monde, mais en partant manger ou en masterclass, des lectrices attendaient déjà mon retour. C’était vraiment un truc de dingue (je n’ai même pas eu le temps de voir mon mari !) et je crois que j’en avais besoin pour me rassurer sur mon avenir en tant qu’auteure. Pendant un moment, je me suis dit : "Ouais, tu peux écrire des livres qui touchent des gens ! "

Les trois jours se sont déroulés au même rythme. C’était fatigant, exaltant, ça avait un gros goût d'irréel aussi. J’étais bien loin de ma vie de famille (oui mes enfants ont eu le temps de me manquer !), de ma routine près de mon ordi et des messages des lectrices sur les réseaux. Et je crois que je ne réaliserai jamais que celles-ci sont prêtes à venir et attendre pour échanger avec moi quelques instants. 

Le samedi soir à la fermeture a surement été le passage le plus compliqué pour moi parce que le festival fermait à 18h, que je devais partir à 17h50 (je crois) et que j’avais encore une bonne demi-heure de queue. Je me suis sentie coupable. "Est-ce que je parlais trop avec les gens ? Est-ce que j’écrivais de trop longues dédicaces dans les bouquins et du coup ça rallongeait la file ?" C’est vraiment ce sentiment qui m'a traversé. Et aussi de réaliser que certaines avaient fait deux heures de queue et qu’on allait leur demander de revenir le lendemain… À leur place j’aurai aussi été un peu dégoutée.

Malheureusement, c’était le jeu et une d’entre elles n’a vraiment pas bien réagi. J’étais crevée et ça m’a énormément touchée. Surtout que je pense ne pas l’avoir mérité. On peut attendre beaucoup d’une auteure, mais ce genre de réflexion quand on ne connaît pas forcément sa vie, ce qu’elle traverse... j’ai détesté ce moment au point de lui en vouloir. Et je trouve ça vraiment dommage d’en arriver là. Je suis quelqu’un de disponible, si on a besoin de me dire quelque chose, on peut venir le faire sur les réseaux, là ce n'était pas du tout le bon moment pour régler ces comptes !

Bref, j’avais dit que je vous parlerai de mes ressentis et c’est ce que je fais. Ce passage tendu fait partie aussi de ce week-end de rêve. 

Et qui dit rêve, dit aussi soirée de rêve. 

Donc, LE DÎNER !

Que dire du dîner ? Vous ne nous voyez pas avant qu’on entre les unes derrière les autres, mais en ce qui me concerne, je voulais faire demi-tour et aller me planquer sous une couette ! Non, j’étais très impatiente, très stressée, mais franchement l’attente c’est ce qui a de pire ! Tout ce que je voulais c’était m’assoir à vos tables et discuter. Les projecteurs c’est vraiment pas mon truc ! 

Les tables, ça peut être délicat. J’ai toujours peur de tomber sur des lectrices qui n'apprécient pas mes livres et seraient déçues de me voir débarquer. J’ai vécu ça pour mon premier FNR ; arrivée à une des tables, elles sont pratiquement toutes parties fumer... Quand on est jeune auteure, que le festival est déjà un truc de dingue, stressant et que vous avez pas l’habitude d’être sous les projecteurs comme ça, c’est une expérience assez traumatisante, croyez-moi ! Heureusement les filles restantes étaient gentilles !
Pour ce troisième festival, tout s’est bien passé alors j’en garde un très bon souvenir (de même que je garde un très bon souvenir de toutes les tables vues au cours des trois années. Je ne généralise pas !). Au final, ce sont des moments privilégiés et j’adore le fait de pouvoir échanger autour de la lecture en direct.

Après avoir dansé jusqu’au bout de la nuit (oui oui, à mon grand désespoir le DJ a passé les “démons de minuit” !), le  week-end s’est fini comme il a commencé : intensément. Je ne pourrai jamais remercier comme je le voudrais chaque personne qui a pris le temps d’attendre. (Et de m’offrir des cadeaux aussi. Merci encore les filles !)

Le retour a été beaucoup plus calme, et j'ai repris mon rôle numéro un en attendant d'endosser de nouveau la casquette Auteure (que je ne quitte jamais vraiment !)

Voilà, je pense avoir fait le tour ^^ 

J'espère que ces quelques ressentis vous auront plu et j'espère qu'il y aura encore de belles rencontres !
 
À très vite.